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Interview de Laurie (fondatrice de Simones Paris)

Dernière mise à jour : 25 juin 2020

Simones Paris est une marque de chouchous up-cyclés, éthiques et fabriqués essentiellement avec des chutes de l'industrie textile, des vêtements anciens où des tissus de fin de série, dans une démarche de revalorisation des déchets textiles. J’ai pu interviewer l’une des fondatrices.

1. Coucou Laurie, pourrais-tu nous en dire un peu plus sur ton parcours, tes études ?


Bonjour, je m'appelle Laurie j'ai 22 ans et je suis diplômée d'un BTS Design de Mode et d'une licence professionnelle « Textile ». Depuis toute petite, j'ai toujours eu la volonté de créer/fabriquer des choses et j'ai eu la chance d'avoir une grand-mère (la fameuse Simone) qui, elle-même fille de couturière, m'a initié à la couture dès le plus jeune âge. Petit à petit, une passion pour la mode et le design est née et je me suis donc dirigée vers des études de design global puis de mode et de textile. Avec mes différents stages, j'ai découvert la réalité de l'industrie textile et de la catastrophe écologique qu'elle représente. J’ai même fini par douter de mon choix d’étude avant de créer Simones Paris.


2. Alors, comment est né Simones Paris ?

Simones Paris est née en septembre 2019 lorsque ma soeur et moi avons eu l'idée de commencer à fabriquer des chouchous avec des chutes de tissu récupérés des entreprises dans lesquelles nous travaillons. La première apparition de la marque date d'un marché de créateur dans le 5ème arrondissement de Paris. Nous avions créé des chouchous de toutes les couleurs qui ont beaucoup plus. Nous avons donc décidé de continuer ! Le nom "Simones Paris" vient de notre grand-mère qui a été coiffeuse dans le passé, mais c’est également un nom symbolique porté par des femmes inspirantes (comme Simone Veil et aussi Simone de Beauvoir) qui ont décidé de porter leurs droits et leurs projets jusqu'au bout du monde.


3. As-tu toujours consommé de façon responsable dans l’industrie de la mode ?


Comme beaucoup de personnes, j'ai consommé pendant longtemps dans des enseignes que l'on qualifie aujourd'hui de Fast Fashion (mode jetable de la consommation de masse). À l’époque, je ne réalisais pas mon impact sur la planète. Que ce soit par rapport aux matières très souvent synthétiques provenant de plastiques donc de pétrole (une énergie non-renouvelable), ou aux ouvriers travaillant dans des conditions désastreuses, parfois proches de l'esclavage pour des salaires de misère...

C'est grâce à une de mes professeurs de licence spécialisée dans ce domaine que j'ai vraiment ouvert les yeux et que j'ai petit à petit arrêté de consommer des vêtements neufs qui n’étaient pas éthiques ou éco-responsables. Aujourd'hui, je consomme principalement des vêtements Vintages et de seconde main.




4. Quelle est la dernière difficulté à laquelle tu as du faire face ?

Les difficultés les plus courantes et concrètes que je connais, ce sont les baisses de régime et de motivation. Certains jours, j’ai plein d’idée, je suis hyper-active dans le développement de la marque, tandis que d’autre jour j’ai beaucoup de doutes. Des doutes quant à la communication sur les réseaux, la création d’une collection et l’accueil de celle-ci. Créer son entreprise ce n’est pas linéaire et toujours simple. Malgré tout, je suis contente d’avoir trouvé un domaine qui me plaise et qui soit dans la continuité de mes études. J’aime avoir la possibilité de faire à la fois de la création, de la communication, des photos ou vidéos, mais aussi d'écrire des textes ou d’imaginer un packaging … C’est cette diversité qui me plaît dans ce métier d’entrepreneur.


5. Quels sont les grands enseignements que tu as appris en créant ta marque ?


Croire en soi et en son projet, c’est selon moi la chose la plus importante. Il faut comprendre sa valeur et prendre conscience qu’elle ne repose pas uniquement sur les objets que nous créons. Nous sommes capables de faire des choses et ce n’est pas uniquement réservé aux autres. Il faut tester, se planter et réessayer. C’est comme ça qu’on avance !


6. Des projets pour l’avenir ?


Alors oui ! Je ne compte pas m’arrêter aux chouchous ! J’aimerais beaucoup créer ma propre marque de vêtements. Elle aurait les mêmes valeurs que Simone Paris, comme une continuité! J’aimerais que ce soit une marque fun, facile à porter, coloré et accessible. Je voudrais créer des modèles à la fois originaux mais aussi durable et confortable qui apportent quelque chose de différent de ce que l’on retrouve dans la mode d’aujourd’hui, c’est mon principal projet pour l’avenir.


Je vous invite à aller voir sa boutique en ligne, et son Instagram pour plus d'informations !

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